Humains et forêts, une intime cohabitation
Il n’est pas envisageable de réfléchir à la gestion des forêts sans intégrer à cette réflexion les humains : ceux qui y vivent, ceux qui les possèdent, ceux qui y travaillent et ceux qui les utilisent, ne serait-ce que pour s’y promener.
La nécessité de la pérennité des forêts
Au delà des concepts, assurer concrètement la pérennité des forêts est nécessaire pour qu’elles tiennent pleinement leurs rôles de production et de protection. Concernant l’ensemble de la société, ce sont de multiples services, de la protection de la ressource en eau jusqu'au papier toilette…
Pour le propriétaire, quel qu’il soit, public ou privé, mettre en œuvre avec précision une véritable gestion durable est la seule façon de voir son patrimoine prendre de la valeur et d’assurer un revenu optimal à long terme.
Les humains sont un facteur décisif dans les choix de gestion des forêts
Selon les circonstances, la présence des humains peut être une source de conflits et de dégradations, mais aussi de cohabitation fructueuse.
Dans le monde, la majorité des forêts appartiennent aux états. Ce n’est pas forcément une garantie de bonne gestion, puisque ceux-ci les utilisent en fonction des politiques du moment.
En ce qui concerne les propriétaires privés, la gestion durable doit être perçue non pas comme une contrainte, mais comme la seule façon d’augmenter et de renforcer la valeur de leur patrimoine sur le long terme.
L’évolution de l’humanité est fortement liée aux forêts
Les humains ont modifié la composition des forêts dans la plupart des terres émergées. Même les territoires qui nous paraissent sauvages portent des vestiges des activités humaines passées. Les scientifiques estiment que plus de 80% des terres ont été modifiées par les humains. Dans de nombreux endroits, les populations ont disparu ou se sont déplacées selon les contraintes de leur époque. Les forêts sont revenues recouvrir le paysage de leur manteau protecteur. Les vestiges sont discrets mais toujours présents.
L’archéologie forestière est une science en plein développement. La technologie laser LiDar, l'anthracologie (étude des charbons dans le sol), la palynologie (étude des pollens)… sont en train de révolutionner l’approche de l’histoire commune des forêts et des humains. Les archéologues savaient que les forêts leur réservaient des surprises, puisque ces milieux ont été moins perturbés que les milieux agricoles par exemple.
Des pans entiers de l’histoire de l’humanité refont surface, à l’instar des villes et des réseaux routiers redécouverts en forêt amazonienne. En France métropolitaine, où les vestiges sont plus discrets, c’est l’histoire de la cohabitation entre les habitants et les forêts qui réapparaît progressivement.
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