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Les critères qui définissent la gestion durable des forêts


​Nous bénéficions d’un guide précieux, qui fait référence : c’est la définition dite d’Helsinki. Le travail des forestiers consiste à décliner ses critères dans la gestion courante, en les adaptant aux écosystèmes dans lequel ils travaillent.

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Comment gérer durablement les forêts ?

La gestion durable des forêts ne supporte pas de concession : elle recouvre un ensemble de notions complexes qui nécessitent d’être étudiées et adaptées en tenant compte de la diversité des milieux forestiers.

 

Les principes qui régissent par exemple la sylviculture seront certainement les mêmes partout dans le monde, mais il n'est pas possible de gérer de la même façon une plantation de douglas et une chênaie, une forêt boréale et une forêt tropicale. Un diagnostic préalable de l'écosystème permet seul de pouvoir intervenir sans dégrader le milieu.

Les six critères d'Helsinki pour guider la gestion des forêts

  • Conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et de leur contribution aux cycles mondiaux du carbone​

  • Maintien et encouragement des fonctions de production des forêts (bois et non bois)

  • ​Maintien, conservation et amélioration appropriée de la diversité biologique dans les écosystèmes forestiers

  • Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection dans la gestion des forêts (notamment sol et eau)​​

  • Maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers

  • Maintien d’autres bénéfices et conditions socio-économiques

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Pourquoi la définition de la gestion durable d'Helsinki ne fait pas l’unanimité ?​

Absence de libre évolution

​Cette définition est parfois critiquée, peut-être parce qu’elle contient tout sans rien expliciter. Elle n’inclut pas, par exemple, au premier abord, la nécessité de laisser certains peuplements en libre évolution et donc de fait ne leur attribue pas de rôle alors qu’ils sont essentiels du point de vue des fonctions écologiques.

Détournement de l'investissement en forêt

Selon d’autres détracteurs, elle serait une source de baisse de revenus ou d’augmentation des coûts qui pourrait détourner l’investissement en forêt vers d’autres secteurs jugés plus rentables. Certes, mettre en œuvre une véritable gestion durable peut occasionner une baisse de revenus à court terme. Mais en forêt, une vision à court terme est toujours néfaste. Même d’un point de vue financier, il est préférable d’assurer l’avenir de son investissement plutôt que de le voir se dégrader. C’est ainsi que le patrimoine prend de la valeur.

Cette définition, malgré ses lacunes, demeure donc un guide essentiel.

La gestion durable ne peut pas être découpée en tranches !​

​C’est pour cette raison que nous avons introduit la notion de vraie gestion durable des forêts : il ne suffit pas de répondre à un des critères pour se trouver dans une situation de durabilité. Les effets durables de ces améliorations impliquent de chercher à répondre à l’ensemble des critères, en les adaptant aux conditions locales.

Par exemple une plantation d’eucalyptus va répondre à la fonction « productivité », éventuellement « régénération » et « vitalité » mais pas aux autres.

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